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Secteur de l’énergie propre

1. Aperçu du secteur

La Chine fait de rapides avancées en ce qui concerne le développement et l’utilisation de technologies exploitant les énergies renouvelables afin de relever le défi inhérent à une demande énergétique intérieure sans précédent. En Chine, la demande énergétique a augmenté 1,4 fois plus rapidement que son PIB en raison de la consommation accrue de produits énergivores et de la croissance des industries énergivores axées sur l’exportation, qui occupe désormais le deuxième rang en matière de consommation d’énergie primaire, tout juste derrière les États-Unis.

Cette hausse de la consommation d’énergie crée de nombreux problèmes, dont une dépendance accrue aux marchés internationaux pour l’approvisionnement en énergie, la volatilité des prix, les pénuries d’énergie en région et la détérioration de la qualité de l’environnement. Par conséquent, la Chine a augmenté considérablement ses investissements dans les technologies des énergies renouvelables, chinoises et étrangères, afin d’améliorer sa sécurité énergétique tout en s’attaquant aux questions liées à l’environnement et à la viabilité.

L’administration centrale a mis en place des politiques et des lois pour atteindre ses buts en matière d’énergie renouvelable. En janvier 2006 entrait en vigueur la Loi chinoise sur l’énergie renouvelable. Cette loi cadre prévoyait des instruments de politique – tarif préférentiel garanti, accès prioritaire au réseau, incitations économiques, etc. – pour aider à atteindre les cibles en matière d’énergie renouvelable fixées par la suite dans le Plan de développement à moyen et long terme de l’énergie renouvelable, adopté par le conseil d’État (voir les cibles dans la partie 2).

On prévoit que le marché des technologies d’énergie écologique représentera 1,3 billion de RMB en 2010 et 4 billions de RMB en 2020, ce qui représente de nombreuses possibilités. L’éolien, la biomasse, le biocarburant, l’énergie photovoltaïque solaire, l’énergie héliothermique ainsi que le sous-secteur des piles à combustible et à hydrogène sont les secteurs les plus prometteurs à court terme, du point de vue commercial. Les technologies plus expérimentales (énergie marémotrice et marine) et les technologies liées aux énergies de remplacement (méthane de houille, conversion du charbon en carburant liquide, capture et stockage de carbone) représentent également des possibilités émergentes, mais leurs marchés sont moins développés et leur potentiel commercial n’est pas encore bien connu. La Chine a également de nombreux projets et occasions commerciales dans le secteur du bâtiment éconergétique en raison du recours de plus en plus fréquent au chauffage solaire et géothermique dans les nouvelles constructions et des mesures incitatives du gouvernement en matière de nouvelles technologies. Le gouvernement privilégie également le développement de véhicules propulsés à l’aide d’énergies nouvelles : véhicules hybrides, véhicules au carburant renouvelable et véhicules à pile à combustible. Pour accélérer le développement de son industrie de l’énergie renouvelable, la Chine acquiert des technologies à l’étranger, et certaines sociétés chinoises, particulièrement les sociétés privées, ont commencé à examiner des occasions d’investissement à l’étranger.

L’actuelle crise financière mondiale, conjuguée au recul du prix du pétrole, aura probablement des répercussions sur certains segments du secteur de l’énergie renouvelable en Chine. S’il est difficile de prévoir quelles seront ces répercussions, on peut s’attendre à ce que les fabricants d’équipement orientés vers l’exportation souffriront de la baisse de la demande internationale (le secteur de l’énergie solaire, par exemple). L’industrie du biocarburant, qui a connu une certaine popularité ces dernières années en raison de la hausse vertigineuse du prix du pétrole, pourrait aussi être affectée.

Des sociétés canadiennes sont présentes en Chine dans le secteur de l’énergie solaire (production conjointe d’onduleurs), de l’éolien (exploitation de parcs éoliens), de la bioénergie (démonstration conjointe de nouvelles technologies), des piles à hydrogène et à combustible (partenariats technologiques et prestation de services) et du chauffage solaire et géothermique. La Chine et le Canada ont fait de l’énergie renouvelable l’un des secteurs prioritaires en matière de ST, et des chercheurs coopèrent dans le cadre de programmes de financement bilatéraux fédéraux et provinciaux. Des firmes chinoises commencent à percevoir le Canada comme un lieu potentiel d’investissement dans ce secteur, et un partenariat a déjà été conclu entre une firme canadienne et une firme chinoise en vue d’investir dans un projet d’énergie renouvelable dans un pays tiers.

2. Difficultés dans le secteur et le marché

Des politiques et des mesures incitatives gouvernementales encourageront à poursuivre les investissements dans ce secteur et à maintenir la croissance.

Dans son Plan de développement à moyen et long terme de l’énergie renouvelable, la Chine précise qu’elle entend faire passer la proportion d’énergie renouvelable (y compris l’hydroélectricité) de 8 p. 100 (soit 200 millions de tonnes métriques d’équivalent charbon), en 2006, à 15 p. 100, en 2020. Les objectifs du plan concernant les installations sont ambitieux : un investissement prévu de 710 milliards de RMB pour le développement de l’énergie renouvelable ne provenant pas de l’hydroélectricité, dont 200 milliards pour la biomasse, 190 milliards pour l’éolien, 130 milliards pour l’énergie solaire et 190 milliards pour l’utilisation du méthane en milieu rural.

Énergie renouvelable

2005            

objectifs pour 2010

objectifs pour 2020 

Éolien

1.26GW

5GW

30GW

Solaire (production d’énergie)

Chauffage solaire

0.07GW

80M m2

0.3GW

150M m2

1.8GW

300M m2

Biomasse (production d’énergie)

Biocarburant

2GW

1.07M T

4GW

2.2M T

24GW

12M T

En vertu de la Loi chinoise sur l’énergie renouvelable, les prix des énergies renouvelables seront fixés par le gouvernement et l’on accordera à ces dernières un accès prioritaire au réseau. Les sociétés du réseau devront accepter les tarifs fixés par le gouvernement pour l’énergie renouvelable et investir dans des systèmes et des composantes qui permettront à ce type d’énergie d’avoir accès au réseau.

Des politiques et mesures fiscales préférentielles ont été mises en place pour favoriser le développement du secteur de l’énergie renouvelable. La Chine octroie notamment un tarif préférentiel subventionné pour l’énergie renouvelable du réseau durant les 15 premières années de production. Dans le cadre de ce programme, la Chine a octroyé des transferts de quota et des tarifs subventionnés à 148 projets entre octobre 2007 et juin 2008, pour un total s’élevant à près de 2 milliards de RMB. Les sociétés qui produisent de l’énergie renouvelable sont aussi admissibles à : i) une exemption ou une réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur certains types de projets d’énergie renouvelable; ii) une taxe à l’importation préférentielle pouvant exempter certains équipements destinés à la production d’énergie renouvelable des droits d’importation et de la TVA liée à l’importation (bien que les règles à cet égard soient vagues et que les importations puissent être évaluées au cas par cas); iii) un impôt préférentiel sur les sociétés assurant aux sociétés qui utilisent de l’énergie renouvelable un taux d’imposition réduit; et iv) un accès à des prêts préférentiels, accompagnés d’une réduction d’intérêts, pour les projets de développement et d’utilisation d’énergie renouvelable.

Un fonds pour le développement de l’énergie renouvelable appuie la recherche, des projets pilotes, la construction de projets d’énergie renouvelable à usage domestique en région rurale, dans les régions éloignées et dans les îles, des enquêtes et des évaluations sur les ressources d’énergie renouvelable et la production localisée d’équipement pour le développement et l’utilisation d’énergie renouvelable.

Bien que le marché chinois de l’énergie renouvelable soit important et en pleine expansion, il est loin d’être exempt d’obstacles et de difficultés. Le marché est extrêmement concurrentiel, et les nouvelles sociétés devront, dans bien des cas, trouver un créneau ou offrir une expertise particulière. Les meilleures occasions pour les sociétés canadiennes risquent de se présenter lorsque les capacités chinoises ne seront pas adéquates et que les technologies et services étrangers garantiront une meilleure qualité et efficacité. Les sociétés canadiennes feront également face à la concurrence féroce d’autres firmes étrangères, dont bon nombre sont déjà présentes sur le marché.

Les lois et règlements chinois pour ce secteur sont souvent vagues et peu précises. Il peut s’avérer difficile, pour les firmes étrangères, de déterminer si leurs activités s’y conforment. Le système tarifaire de l’énergie renouvelable pose aussi problème. Les tarifs de l’énergie éolienne, par exemple, sont fixés localement en fonction d’une combinaison de facteurs; les tarifs varient donc énormément d’un endroit à l’autre. Les sociétés qui installent des projets d’énergie éolienne voient souvent les profits attendus s’évaporer, les tarifs locaux étant plus bas que prévu. Même si le gouvernement risque fort de devoir modifier son système de tarification pour assurer une croissance constante de l’industrie, il est peu probable que ces modifications surviennent rapidement.

L’industrie chinoise de l’énergie renouvelable souffre également d’un manque de planification et éprouve, par conséquent, de la difficulté à assurer un approvisionnement suffisant en matières premières, de même qu’un accès au réseau électrique et une distribution efficaces. Les projets de biomasse sont souvent construits trop près les uns des autres, ce qui entraîne des problèmes d’approvisionnement en intrants. De plus, le manque de coordination entre les producteurs d’énergie éolienne a provoqué une utilisation inefficace des terres d’un grand intérêt pour ce sous-secteur.

La protection de la propriété intellectuelle en Chine reste problématique, surtout en ce qui a trait à l’application de la loi, même si l’on note une amélioration dans ce domaine. Les sociétés intéressées à s’attaquer au marché chinois doivent prendre les mesures nécessaires pour enregistrer et protéger leur propriété intellectuelle et prévoir des plans d’entrée sur le marché qui minimiseront les risques de violation.

Faire des affaires en Chine prend du temps, des ressources financières et humaines, une vision à long terme et de la patience. Cela nécessite aussi de prendre le temps de tisser des liens et de provoquer des occasions d’affaires. Les sociétés peuvent surmonter certaines des difficultés inhérentes à l’entrée dans le marché chinois en formant des alliances avec des multinationales ou avec des sociétés chinoises afin de profiter de leur accès au marché et de leurs réseaux et d’obtenir des références de ces sociétés en travaillant pour elles ou avec elles.

3. Détermination des sous-secteurs

PRODUCTION D’ÉNERGIE ÉOLIENNE

La Chine se taille rapidement une place de chef de file dans la production d’énergie éolienne, et elle fait partie des pays qui accroissent leur capacité le plus rapidement, avec 4 000 MW de plus en 2008, pour une capacité existante totale d’environ 10 000 MW. La capacité chinoise de fabrication d’éoliennes connaît également une croissance phénoménale; la Chine pourrait d’ailleurs devenir le plus grand exportateur d’éoliennes au monde en 2009. Certaines politiques gouvernementales (appui de l’administration centrale à des projets à grande échelle, accords d’achat d’énergie à long terme, obligation de s’approvisionner à l’interne, etc.), de même que les transferts technologiques provenant des sociétés étrangères, ont favorisé le développement rapide de la capacité nationale chinoise. La disposition de la Loi sur l’énergie renouvelable exigeant que 70 p. 100 des éoliennes soient fabriquées en Chine a entraîné l’installation d’usines d’éoliennes dans le pays et le développement de technologies adaptées à la situation météorologique chinoise.

La Chine a énormément de ressources éoliennes, avec des ressources côtières potentielles estimées à 700 à 1 200 GW et plus de 1 000 GW de ressources extracôtières. Le plus gros des ressources se trouvent dans le nord-est de la Chine, dans les provinces de HeBei, de la Mongolie Intérieure, de GanSu, de Qinghai et de Xinjiang, ainsi que dans les provinces côtières du sud-est, comme Guangdong. Les sociétés chinoises, comme Longyuan, Ningxia Power, Shenhua, Datang et Guangzhou Engga Generator Company, dominent le développement de l’énergie éolienne. Les exploitants de parcs éoliens connaissent toutefois des difficultés. Le coût de production de l’énergie éolienne est pratiquement équivalent à celui des centrales thermiques alimentées au charbon, or les ressources charbonnières chinoises sont relativement abondantes et peu coûteuses, ce qui porte à croire que bien des exploitants de ces parcs pourraient ne pas faire de profits.

Les intervenants nationaux et internationaux sont activement impliqués dans la fabrication de générateurs éoliens. Les principaux fabricants sont Goldwind, Dongfang Electric Machinery, Sinovel, Vestas, GE Wind, Gamesa et Nordex. Les technologies de pointe restent encore principalement sous contrôle étranger (Gamesa, GE, Nordex, Suzlon, Vestas, etc.). Les fabricants chinois d’éoliennes pourraient être limités par des problèmes de qualité; leur expérience ou leur capacité à produire des éoliennes à la fine pointe, durables et résistantes aux conditions environnementales est limitée.

Des occasions de participation s’offrent aux sociétés canadiennes dans plusieurs domaines. Actuellement, l’industrie éolienne chinoise ne peut produire d’éoliennes extracôtières de la classe du mégawatt (2,5 MW ou plus) et dépend encore de l’importation pour certaines parties (dont les supports). Des occasions s’offrent également aux sociétés canadiennes dans le domaine de la conception et des essais, de l’intégration au réseau et de la prestation de services de contrôle de la qualité et d’ingénierie. La lutte pour l’obtention des meilleurs emplacements pour les parcs éoliens s’étant intensifiée, on développe des parcs dans des zones de plus en plus reculées; la demande d’équipement de prévision et de systèmes de contrôle à distance ira donc en s’accroissant.

BIOCARBURANTS ET BIOMASSE

Les capacités chinoises en matière de biocarburants et de biomasse n’en sont qu’à leurs premiers balbutiements et, bien que des problèmes restent à régler, ce sous-secteur présente un potentiel important. On estime que 1,5 milliard de tonnes de déchets agricoles et forestiers sont générées chaque année.

La culture de la canne à sucre, du manioc, du maïs et du sorgho, tout particulièrement, représente un potentiel intéressant pour la production de bioéthanol et de biodiésel à des prix concurrentiels, ce qui pourrait offrir une solution de rechange viable et à grande échelle aux carburants issus de l’industrie pétrochimique. L’administration centrale encourage la croissance rapide de la production de bioéthanol dans le but d’atteindre 5 millions de tonnes en 2010. De grands conglomérats mettent en place des démonstrations importantes de bioéthanol. La China National Petroleum Corporation, par exemple, travaille au développement d’une capacité de 2 millions de tonnes d’éthanol non céréalier par année à Sichuan, tandis que les régions de Yunnan et de Jilin utilisent des intrants tels que la patate douce, la pourghère et le maïs. La production de biodiésel est aussi encouragée, et l’on prévoit atteindre 2 millions de tonnes en 2010. Toutefois, ce secteur reste incertain en raison du manque de clarté du cadre réglementaire en la matière et des prix élevés des matières premières. La capacité des nouvelles installations est maintenant de plus de 750 000 tonnes de biodiésel par année; les principaux intrants utilisés sont l’huile de canola, l’huile de palme importée, des huiles végétales et de l’huile de cuisson usagée. Des sociétés privées, des sociétés d’État et des installations sous contrôle étranger se sont installées à Shanghai, Fujian, Jiangsu, Anhui, Chongqing, Xinjiang et Guizhou. On compte notamment, parmi les producteurs nationaux, Hainan Zhenghe Bio Energy, Sichuan Guchen Youzhi Chemical, Dragon Power et Fujian Zhuoyue New Energy, ainsi que les grandes sociétés pétrolières chinoises contrôlées par l’État, à savoir PetroChina, Sinopec et CNOOC.

La production d’énergie à partir de biomasse est elle aussi promise à une croissance rapide; on prévoit atteindre 5 GW d’ici 2010, soit plus du double de la production de 2006 (2,2 GW), et 30 GW en 2020 (soit au-delà de10 fois plus qu’en 2006). La Chine a des ressources premières en abondance : du bois (300 millions de tec par année), paille et tiges (150 de tec par année), eaux résiduaires (57 millions de tec par année) et déchets urbains (13 millions de tec par année). Les centrales alimentées à la biomasse de la China Energy Conservation Investment Company, du State Power Longyuan Group, de Dragon Power et de Kaiyou Green Energy ont entrepris des projets pilotes de production d’électricité. Actuellement, le plus gros obstacle à une utilisation à grande échelle de la biomasse est la répartition inégale des intrants et les variations saisonnières de la production.

Le biogaz est couramment utilisé dans le nord-ouest et le nord-est de la Chine, où le gouvernement subventionne les ménages qui se procurent un tel système. C’est en grande partie grâce à ces mesures incitatives que plus de 17 millions de ménages ont des digesteurs de biogaz et que l’on compte en Chine 140 000 installations municipales de traitement des déchets et 4 000 installations de traitement des eaux usées industrielles au biogaz.

Les firmes canadiennes dont les technologies ne sont pas encore disponibles en Chine pourraient souhaiter trouver des partenaires pour développer conjointement des projets pilotes ou des sociétés témoin. Des possibilités s’offrent également dans le domaine de la formation sur les technologies et l’équipement, de l’introduction de technologies plus fiables et plus efficaces et du développement conjoint de nouvelles technologies.

PRODUCTION D’ÉNERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

L’industrie solaire photovoltaïque chinoise se développe rapidement. La capacité de production de panneaux solaires photovoltaïques atteint 1,18 GW en 2007, soit une augmentation de 315 p. 100 par rapport à l’année précédente, ce qui place la Chine au troisième rang des producteurs de panneaux solaires, tout juste derrière l’Allemagne et le Japon. Quatre-vingt-dix pour cent de la production est exportée vers les marchés étrangers comme l’Europe, les États-Unis et le Japon, le reste de la production étant principalement utilisé dans les régions rurales chinoises et les systèmes hors réseau. Le marché des piles solaires est dominé par des sociétés comme Suntech, Ningo Solar, Nanjing PV et Jiangsu Linyang SolarFun.

La capacité de production est limitée par le manque de silicium (le matériel utilisé dans la fabrication des semi-conducteurs photovoltaïques). En 2007, l’offre intérieure de silicium polycristallin était de 1 000 tonnes, alors que la consommation s’élevait à environ 14 000 tonnes; la majorité du silicium polycristallin utilisé doit donc être importée, ce qui entraîne une hausse des coûts de production. La Chine travaille à accroître ses capacités de production de silicium polycristallin, mais elle rencontre des difficultés en ce qui concerne les techniques, les coûts et la capacité de production.

La ressource solaire chinoise est évaluée à 1,7 billion de tonnes d’équivalent charbon, avec des ressources de qualité au Tibet, au sud du Xinjiang, au Qinghai, au Gansu, en Mongolie Intérieure, au Huabei, au nord du Jiangsu, sur le plateau de Huangtu, dans le Sichuan, au Fujian, au Guangdong et au Hainan. Malgré ses ressources exceptionnelles, l’installation de panneaux solaire à usage domestique est relativement peu développée en Chine; l’utilisation de l’énergie solaire étant encore principalement limitée à l’électrification rurale, aux communications et aux industries. Le coût de l’installation demeure élevé, près de cinq fois plus que pour les centrales au charbon; il faudra donc faire des avancées technologiques et obtenir l’appui du gouvernement pour que cette forme d’énergie devienne un investissement réellement attrayant et une source d’énergie courante.

Les sociétés canadiennes pourraient trouver des débouchés dans l’approvisionnement de technologies de grande qualité dans le domaine du silicium polycristallin ou de services en développement industriel. La réduction des coûts technologiques ainsi que l’amélioration des technologies des panneaux solaire en couches minces et du transfert de technologie représentent également des occasions d’affaires intéressantes.

PILES À HYDROGÈNE ET À COMBUSTIBLE

La Chine est l’un des plus grands marchés potentiels pour les piles à combustible en raison du besoin pressant de s’attaquer aux émissions liées aux transports. Le marché reste axé sur la recherche, bien que la Chine accroisse rapidement sa capacité de développement de véhicules à pile à combustible, d’autobus à hydrogène et de stations de remplissage d’hydrogène. Plus de 60 institutions et sociétés chinoises mènent des recherches dans ce domaine, et la Chine possède actuellement plus de 400 brevets liés aux piles à combustible, et ce, des catalyseurs aux technologies d’intégration. Les principaux investisseurs de ce secteur sont les fabricants de voiture et de bicyclette, qui collaborent avec les instituts de recherche chinois en vue de développer des applications.

Un élément clé de la stratégie chinoise en matière de pile à combustible est de créer des partenariats avec des sociétés étrangères dans les secteurs suivants : l’automobile, les piles à combustible et le pétrole. Ces partenariats permettent à la Chine de renforcer ses capacités en vue de recherches futures et de surmonter les obstacles financiers et techniques propres aux tous premiers stades de développement. En 2006, par exemple, la société Ballard Power Systems de Vancouver a signé un protocole d’entente (PE) avec la Shanghai Fuel Cell Vehicle (FCV) Power-train Company en vue de collaborer au développement de véhicules à pile à combustible destinés à des programmes de démonstration et d’essais sur le terrain. En 2008, l’Institut d’innovation en piles à combustible du Conseil national de recherches du Canada (IIPC du CNRC) et le ministère des Sciences et Technologies ont renouvelé le PE d’un projet de recherche conjointe sur les piles à combustible. Les recherches sur les matériaux, l’intégration des systèmes et les essais sur les véhicules à pile à hydrogène et à combustible sont concentrées dans quatre villes chinoises : Shanghai (Université Tongji et Université Jiaotong), Beijing (Université Tsinghua), Dalian (Dalian Institute of Chemical Physics) et Wuhan (Université de technologie Wuhan). En 2008, l’IIPC du CNRC a signé un PE avec l’Université Jiaotong de Shanghai pour un projet de recherche conjoint sur les membranes servant à l’assemblage de piles à combustible.

Bien que le gouvernement chinois ait ralenti ses efforts en vue de la commercialisation de véhicules à pile à combustible, qu’il souhaitait concrétiser d’ici 2012-2015, le gouvernement municipal de Shanghai – inspiré par la réussite de la Chine en ce qui a trait à l’utilisation de véhicules non polluants (y compris des véhicules à pile à combustible, des véhicules hybrides (carburant et électricité) et des véhicules électriques à 100 p. 100) pour le transport public lors des Jeux olympiques de Beijing – prévoit mettre sur les routes une flotte de 40 voitures et au moins 10 autobus à pile à combustible pour assurer le transport public lors de l’Expo universelle de Shanghai, en 2010. Shanghai Automobile Industry Corporation et l’Université Tongji ont été mandatées pour intégrer la recherche-développement sur les piles à combustible à ces véhicules de démonstration.

Bien que la Chine ait fait des progrès dans le développement de capacités nationales (les piles à combustible chinoises, par exemple, parviennent à alimenter une voiture qui roule à 150 km/h, et la Shanghai Pearl Hydrogen Power Resource Technology a envoyé des mobylettes à pile à combustion dans des démonstrations internationales), la technologie reste dispendieuse et fragile, et l’hydrogène difficile à entreposer et à distribuer.

Les sociétés canadiennes et les instituts de recherche auront des possibilités de collaboration dans des domaines tels que la recherche, le développement et l’approvisionnement d’assemblage de piles à combustibles, la conception et la construction d’infrastructure de remplissage, l’approvisionnement d’équipement pour les essais de fonctionnement des piles à combustible et l’élaboration de codes et de normes.

Contacts au gouvernement du Canada

N’hésitez pas à joindre les délégués commerciaux suivants si vous désirez obtenir des renseignements supplémentaires sur ce secteur, y compris les données à jour sur les répercussions de la crise financière :

Ambassade du Canada (Beijing)

Catherine Jollymore 
Catherine.Jollymore@international.gc.ca

Stacy Xiao 
Stacy.Xiao@international.gc.ca

Consulat général du Canada (Shanghai)

Claire Zhang 
Claire.Zhang@international.gc.ca

Christine Zhou 
Christine.Zhou@international.gc.ca

Consulat général du Canada (Guangdong)

David Bostwick 
David.Bostwick@international.gc.ca

Connie Li 
Connie.Li@international.gc.ca

Consulat général du Canada (Chongqing)

Ryan Baerg 
Ryan.Baerg@international.gc.ca

Dorothy Hu 
Dorothy.Hu@international.gc.ca

Aice Xiong 
Aice.Xiong@international.gc.ca

Affaires étrangères et Commerce international Canada
125, promenade Sussex
Ottawa (Ontario) K1A 0G2
Site Web : www.deleguescommerciaux.gc.ca

Direction des relations commerciales avec l’Asie du Nord
Courriel : GPC@international.gc.ca

Direction des relations commerciales avec l’Asie du Nord (CPM)
Personne-ressource : Lee Kane, délégué commercial
Courriel : lee.kane@international.gc.ca
Site Web : www.deleguescommerciaux.gc.ca

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[1Le gouvernement du Canada a préparé le présent rapport en se fondant sur des sources d’information primaires et secondaires. Il ne saurait garantir l’exactitude des renseignements que renferme ce document et il n’accorde pas forcément sa caution aux entités dont le nom y figure. Il appartient aux lecteurs de vérifier l’exactitude et la fiabilité des données fournies.
Source: Service des délégués commerciaux du Canada

Canada China Business Council (CCBC)