Sélectionner une page

ENTREPRENDRE EN SCIENCES ET TECHNOLOGIES EN CHINE

- - Perspectives - -

Entreprendre en sciences et technologies en Chine
L’initiative Made in China 2025 identifie 10 sortes d’industries dans lesquelles la Chine compte faire concurrence à l’échelle mondiale. Parmi ces 10 industries, on compte l’intelligence artificielle, la robotique, l’informatique quantique, l’aérospatiale et la biotechnologie — des domaines scientifiques et technologiques traditionnellement dominés par d’autres pays que la Chine est en train de rattraper rapidement.

 

Le rapport sur les relations sino-canadiennes en matière de science et de technologie du China Institute mentionne que le président Xi Jinping a établi des cibles pour améliorer le développement de technologie originale propre à Chine. Il adopte la stratégie qui suit : « absorber la technologie des sociétés étrangères par l’intermédiaire de fusions, d’acquisitions et de coentreprises, et augmenter la “réinnovation” en modifiant la technologie étrangère pour la rendre ainsi chinoise »[1].

 

Les dépenses de la Chine en matière de recherche et de développement sont en hausse. En 2017, elles avaient augmenté de plus de 12 pour cent par rapport à l’année précédente[2]. En 2017, la recherche et le développement représentaient 2,13 pour cent du PIB de la Chine[3]; en comparaison, au Canada, les mêmes domaines représentaient seulement 1,3 % du PIB[4].

 

Domaines de croissance

Traditionnellement, la Chine investissait moins que d’autres pays dans la recherche fondamentale (plutôt que dans la recherche appliquée ou dans le développement expérimental). Un virage est en train de se produire. En effet, la Chine est désormais à l’avant-garde de la recherche fondamentale. Afin de soutenir ces efforts, la Chine est en train d’ouvrir la porte pour « encourager les ministères et les commissions scientifiques à consulter des experts étrangers et attirer des non-Chinois vers des postes à temps plein en Chine. Il est désormais permis aux scientifiques étrangers de diriger des projets publics de recherche »[5].

 

La recherche appliquée et le développement expérimental dominent le secteur des technologies de l’information et des communications, en pleine croissance. La marché chinois est le second plus grand au monde pour les TIC. L’informatique en nuage, les mégadonnées et l’Internet des objets ont le potentiel de transformer et de perturber virtuellement toutes les industries.

 

La science et la technologie soutenant les initiatives liées aux villes intelligentes — y compris le transport, l’équipement de réseau, les télécommunications, les applications logicielles — sont des domaines où la croissance est importante étant donné que la Chine a pour but de promouvoir l’urbanisation à des niveaux plus élevés tout en minimisant les répercussions pour l’environnement.

 

Occasions pour les organisations canadiennes

Le Canada et la Chine collaborent depuis des décennies en matière de science et de technologie, ce qui comprend des partenariats d’un gouvernement à l’autre, d’initiatives de recherche conjointes et de solides liens académiques entre les deux pays. Le Canada et la Chine ont également conclu une entente formelle sur la collaboration technologique.

 

Le rapport sur les relations sino-canadiennes en matière de science et de technologie du China Institute allègue que les sociétés canadiennes devraient utiliser leurs forces comme levier dans les domaines de l’énergie, de l’environnement, des sciences de la vie, de l’aérospatiale, de l’automobile, de l’agriculture, de la biotechnologie et des TIC. Ce rapport allègue également que les chercheurs canadiens devraient chercher des occasions de tirer avantage des grands projets scientifiques de la Chine — comme le Synchotron de Shanghai et l’observatoire Neutrino de Jinping — pour faire avancer leurs propres projets de recherche.

 

Tirer avantage des investissements de la Chine vers l’extérieur, qui se déplacent au-delà de l’acquisition d’énergie et de ressources pour viser l’acquisition de technologie et de savoir-faire, présente aussi des occasions pour les organismes canadiens[6]. Les sociétés chinoises sont davantage intéressées par l’établissement outre-mer de centres de recherche et de développement et d’incubateur d’entreprises sur les marchés étrangers[7].

 

Le China Institute suggère que « compte tenu des limites du Canada en ce qui concerne la taille du marché et le manque de culture de risque dans les investissements, la Chine pourrait aussi servir de base pour tester les inventions canadiennes avant qu’elles soient réintroduites dans le marché national ».

 

mars 2019

 

[1] China Institute at the University of Alberta, From Field Surgery to Advanced Robotics: Sino-Canadian Relations in Science and Technology, 1938 to 2018, December, 2017.

[2] Science Magazine, Surging R&D Spending in China Narrows Gap with United States, October 10, 2018.

[3] Science Magazine, Surging R&D Spending in China Narrows Gap with United States, October 10, 2018.

[4] Statistics Canada, Spending on Research and Development, 2018 Intentions, December 12, 2018.

[5] Science Magazine, With Generous Funding and Top-Tier Jobs, China Seeks to Lure Science Talent from Abroad, June 5, 2018.

[6] KPMG, China Outlook 2018.

[7] KPMG, China Outlook 2018.

 

Stratégies

  • Négociez soigneusement les protocoles d’ententes et les ententes sur la propriété intellectuelle.
  • Concentrez vos efforts sur les grands projets de recherche scientifique plutôt que sur les domaines plus vulnérables où la propriété intellectuelle peut être mise en péril [1].
  • Familiarisez-vous avec les détails des plans quinquennaux et des opinions de l’État pour voir comment vous pouvez tirer avantage des initiatives planifiées par la Chine.

 

[1] China Research Partnership, China’s Rise in Science & Technology and Trade War With the U.S.: What Impact for Canada?, July 15, 2018.

Save

Canada China Business Council (CCBC)