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ENTREPRENDRE EN AGRO-ALIMENTAIRE EN CHINE

- - Perspectives - -

Entreprendre en agro-alimentaire en Chine

En 2017, la Chine était le deuxième plus grand importateur de produits agroalimentaires et de poissons et fruits de mer au monde (le marché unique de l’EU 28 était le plus grand), et la taille de ce marché ne fera que continuer de croître. D’après l’Alliance canadienne du commerce agroalimentaire, l’une des raisons principales de cette croissance est que l’urbanisation grandissante et les contraintes sur la capacité de production agricole du pays limitent la capacité de la Chine à combler ses exigences alimentaires au moyen de la production au sein du pays.

 

L’expansion de la classe moyenne du pays est une autre raison, car ses membres adoptent des diètes fondées sur les protéines animales, mangent au restaurant et cherchent des produits commodes. Tout cela crée pour les compagnies canadiennes d’aliments et de boissons de nombreuses occasions d’exporter des produits au sein d’un marché en croissance qui accorde une grande valeur aux produits étrangers associés à des niveaux plus élevés de santé et de sécurité.[1]

 

Domaines clés de croissance à prendre en considération

Les ventes de produits emballés croissent rapidement. On s’attend à ce qu’elles croissent de 5,7 % entre 2018 et 2022. Dans ce domaine, les segments principaux sont les produits de boulangerie-pâtisserie, les sauces, les soupes, les aliments pour bébés et les céréales pour petit déjeuner.[2]

 

Les aliments favorisant la santé et le bien-être suscitent également beaucoup d’intérêt. Il s’agit d’un autre segment connaissant annuellement des gains de plus de cinq pour cent. On s’attend à ce que les produits organiques connaissent une expansion annuelle de 13 pour cent entre 2018 et 2022.[3]

 

Les ventes de vins et de spiritueux augmentent d’environ 15 % par an, puisque la classe moyenne du pays, en expansion, possède un revenu disponible croissant. En 2015, la Chine était le deuxième plus grand marché d’exportation du Canada pour le vin après les É.-U. La valeur totale de l’exportation atteignait 13,5 millions $.[4]

 

Les importations de viande se sont également accrues au rythme où les revenus augmentaient. La Chine a importé pour 10,3 milliards de dollars américains en viande et de produits de viande en 2016. On s’attend à ce que ce niveau augmente, étant donné les contraintes qui pèsent sur la capacité des producteurs domestiques de combler la demande.[5]

 

Occasions pour les sociétés canadiennes

Les produits canadiens sont perçus comme étant sécuritaires et naturels, ce qui leur procure un avantage au sein du marché chinois. Étant donné l’intérêt des consommateurs envers les aliments naturels et biologiques, mettre l’accent sur la qualité et la provenance des ingrédients utilisés dans les produits alimentaires constitue une bonne stratégie.

 

Un rapport publié par Agriculture et Agroalimentaire Canada allègue également que les producteurs canadiens devraient concentrer leurs efforts sur les produits uniquement canadiens à valeur élevée : « Le marché chinois offre l’occasion aux exportateurs canadiens de positionner des produits que les consommateurs associent au Canada, comme la viande de bison, les canneberges, les bleuets, le vin de glace, le riz sauvage, le homard et les produits de l’érable. Les entreprises canadiennes peuvent tirer profit de la marque et de l’image positive du Canada pour améliorer les produits qu’ils offrent au marché chinois ».[6]

 

Agriculture et Agroalimentaire Canada suggère aux sociétés souhaitant tirer profit du marché du vin et des spiritueux de se concentrer sur les villes de deuxième ou de troisième rang, où la consommation de vin n’a pas encore atteint les niveaux constatés dans les villes de premier rang comme Beijing, Guangzhou, Shanghai et Shenzhen. Le rapport suggère que « les nouveaux consommateurs de vins se préoccupent du prix et portent une attention particulière à la publicité sur l’emballage »[7] et met l’accent sur la valeur tirée des ventes dans les chaînes de supermarchés internationaux, qui suscitent davantage de confiance chez les consommateurs chinois.

 

mars 2019

 

[1] Canadian Agri-Food Trade Alliance, A Policy Paper on Expanding Canada’s Agriculture and Agri-Food Exports to China, February, 2017.

[2] Agriculture and Agri-Food Canada, Market Overview – China, July 2018.

[3] Agriculture and Agri-Food Canada, Market Overview – China, July 2018.

[4] Agriculture and Agri-Food Canada, Sector Trend Analysis – The Wine Market In China, October, 2016.

[5] Agriculture and Agri-Food Canada, Sector Trend Analysis – Meat Trends in China, February, 2018.

[6] Agriculture and Agri-Food Canada, Outline of Opportunities in China.

[7] Agriculture and Agri-Food Canada, Sector Trend Analysis – The Wine Market In ChinaOctober, 2016.

 

Stratégies à prendre en considération
Récemment, d’après un rapport de Bain & co., les marques étrangères tardraient à accroître leur part du marché par rapport aux marques locales. Cela s’explique en partie par le fait que les marques locales sont en mesure de réagir rapidement aux changements du marché dans les goûts et tendances. Le rapport suggère que les sociétés étrangères souhaitant accroître leur part de marché concentrent leurs efforts sur l’innovation et visent les consommateurs plus jeunes, qui vont plus souvent au restaurant et magasinent en ligne.[1]

 

Le prix des produits de base peut se révéler volatil. Le marché des aliments transformés peut donc être un choix à marge plus élevée attirant pour les sociétés canadiennes d’aliments. Comme le remarque Agriculture et Agroalimentaire Canada, « Les exportations de produits transformés constituent un multiplicateur de revenu; les exportateurs peuvent rivaliser dans un environnement de croissance, lequel est moins sensible à la part de marché et au prix ».[2]

 

Comme toujours, les relations sont la clé du succès. L’ACCA fait remarquer que l’environnement réglementaire et politique peut varier d’une région à l’autre et que l’application des règlements n’est pas toujours constante. « À cause de cette situation, il est essentiel que les exportateurs établissent des relations avec les gens d’affaires et les fonctionnaires chinois afin de pouvoir naviguer au sein des gouvernements locaux et régionaux et de pouvoir faciliter la résolution de problèmes en temps opportun ».[3]

 

[1] Foodnavigator-asia.com, China Crisis: Foreign Food Brands Forced to Innovate to Avoid Losing Share in Tough Market, July 25, 2017.

[2] Agriculture and Agri-Food Canada, Outline of Opportunities in China.

[3] Canadian Agri-Food Trade Alliance, A Policy Paper on Expanding Canada’s Agriculture and Agri-Food Exports to China, February 2017 .

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Canada China Business Council (CCBC)